Non-violence
Intelligence de la foi et questions sociales
La non-violence est une philosophie, un but spirituel qui demandent une démarche d’intériorité mais aussi une prise de position sociale et politique
Notre Dame de Grâces par son histoire se situe dans une cause militante par rapport au thème de la non-violence. En effet dès la création de l’association en 1974, les intervenants et participants font de la non-violence un engagement fort du fait d’un enracinement dans la Foi et l’évangile.
Le centre spirituel Notre Dame de Grâces propose, depuis plusieurs années, des rencontres sur ce thème en partenariat avec le Mouvement pour une Alternative Non-violente, MAN. Celui-ci a pour but de promouvoir la non-violence dans la vie quotidienne, l’éducation et les luttes sociales et politiques.
La non-violence : une manière d’être et d’agir
La non-violence se présente comme une utopie créatrice, qui se fonde sur le respect de la personne et appelle tout à la fois une manière d’être avec l’autre et une manière d’agir dans le conflit. C’est un « non » de résistance qu’affirme la non-violence. La non-violence favorise le dialogue, la médiation et une approche constructive des conflits. La non-violence développe une logique d’action sans violence pour résoudre les conflits et repose sur un rapport de forces, en mettant en œuvre des moyens de pression de nature politique, économique ou culturelle.
Au sein du Catholicisme, certains mouvements dont les Franciscains, s’attachent à rappeler au fil de l’histoire le refus de la violence contenu dans l’Evangile et le devoir de respecter la vie humaine.
Gandhi et ses disciples
L’émergence du terme « Non-violence » est liée à l’action du grand leader indien, Ghandi. Beaucoup de ses idées, telles que jeûner et manger végétarien à des fins de purification et de protestation, sont toujours utilisées. Gandhi est à l’origine de la résistance pacifique et de la désobéissance civile non violente.
Gandhi, tout comme Martin Luther King aux États-Unis et d’autres grandes figures de l’action non violente : Nelson Mandela en Afrique du Sud, Lech Wałesa en Pologne… ont su montrer que l’emploi de la violence ne permet pas d’aboutir à une paix durable.
« Par la violence, on peut tuer le menteur, mais pas établir la vérité ». Martin Luther King
Non conceptualisée de manière aussi aboutie, la notion de non-violence existait déjà bien avant Gandhi. Aristote parle de la phronésis. Thomas d’Aquin lui donnera le nom de prudentia. Ces deux termes désignent une sagesse pratique de l’action et une approche éthique de la violence.
La Journée internationale de la non-violence est célébrée le 2 octobre, jour de naissance de Mahatma Gandhi.
Notre Dame de Grâces accompagne les chercheurs de sens
Loin d’être spontanée, la non-violence exige une conduite réfléchie et cohérente. Elle demande respect et compréhensions mutuels et aussi respect de la dignité humaine et de la différence. C’est croire au pouvoir de l’action non-violente dans un monde où l’on voit s’aggraver les inégalités, s’exacerber les clivages et se multiplier les conflits.
Le centre spirituel de Notre Dame de Grâces fait le choix d’accompagner les chercheurs de sens dans ce chemin qui demande une remise en cause personnelle et des choix de vie exigeants et à contre-courant de l’actualité sociale et mondiale.
Des temps de rencontres où l’on propose méditations, ressourcements, présentation de la non-violence ou des personnalités qui ont choisi ce chemin, permettent un travail d’intériorité, pour mieux appréhender les changements de comportements nécessaires à un monde non-violent.